Comme en apesanteur, une caméra matérialise graduellement les branches d’arbres d’une forêt submergée. Des voix se succèdent dans une narration polyphonique qui assemble des traces d’une histoire orale, nommant les choses et les lieux dans la langue de ceux et celles qui vivent sur le territoire depuis des millénaires. Résultat d’un travail précis et subtil autant au plan sonore que visuel, le film combine l’eau et le feu pour superposer deux menaces qui découlent d’un présent colonial enraciné dans une croissance capitaliste destructrice. Ce court métrage envoûtant révèle des récits innus enracinés dans les forêts disparues après la construction de barrages et la formation de réservoirs hydroélectriques, soulignant aussi l’importance des arbres pour les écosystèmes et la vie sur terre.
— Équipe de rédaction

Simon Plouffe participera aussi à un échange avec Robert Morin le 25 novembre dans le cadre du volet anniversaire Doc-à-doc : 25 ans de rencontres.

compétition : Compétition nationale courts et moyens métrages

Forêts